Réanimation cardiopulmonaire

Sommaire

pratique du massage cardiaque sur un mannequin

La réanimation cardiorespiratoire accompagnée d'un appel rapide des secours et si possible de la défibrillation par choc électrique externe permet de sauver des vies.

Qu'est-ce que la réanimation cardiopulmonaire ?

La réanimation cardiopulmonaire (ou RCP) est aussi appelée réanimation cardiorespiratoire (RCR).

La réanimation cardiopulmonaire a pour but de rétablir l'activité cardiaque et l'oxygénation des organes lorsqu'une personne se trouve en arrêt cardiorespiratoire.

En effet, la circulation sanguine s'arrête chez une victime en arrêt cardiaque, et sa fonction d'apport en oxygène n'est plus assurée. Si on n'agit pas rapidement pour rétablir une circulation sanguine normale, les organes vont subir des dégâts irréversibles et aboutir au décès de la victime.

Pour réaliser une réanimation cardiopulmonaire efficace, il est conseillé de suivre des cours de secourisme.

Quand faire une réanimation cardiopulmonaire ?

La réanimation cardiopulmonaire s'effectue chez des victimes en arrêt cardiaque en attendant les secours. Avant d'entreprendre une réanimation cardiopulmonaire, il faut contacter les secours en composant le 15, le 112 ou le 114 (numéro d’appel d’urgence pour les sourds et malentendants, accessible par SMS, fax, l’application « Urgence 114 » ou le site internet www.urgence114.fr).

Si une personne est victime d'un arrêt cardiaque et qu'un défibrillateur cardiaque se trouve à proximité, il faut au plus vite essayer de pratiquer une défibrillation pour tenter de faire « repartir » le cœur.

À noter : la loi n° 2018-527 du 28 juin 2018 impose aux ERP (établissements recevant du public) de s'équiper d'un défibrillateur cardiaque automatisé externe visible et facile d'accès (article L. 157-2 nouveau du Code de la construction et de l'habitation). Le décret n° 2018-1186 du 19 décembre 2018 précise les types d'ERP concernés par cette obligation et le calendrier de mise en application. Un arrêté du 29 octobre 2019 définit les modalités de signalisation des défibrillateurs automatisés externes (affichage, indication de l’emplacement, étiquette sur le boitier, etc.). Lorsque plusieurs ERP sont situés sur un même site géographique ou placés sous une direction commune, un défibrillateur automatisé externe peut être mis en commun. La réponse ministérielle Rolland, publiée le 27 août 2019 (question n° 20882), préconise un positionnement permettant de bénéficier de la défibrillation en moins de 15 minutes dans chaque ERP.

En attendant l'arrivée du défibrillateur, il faut pratiquer une réanimation cardiopulmonaire pour augmenter les chances de survie de la victime.

Bon à savoir : l'application pour smartphone SauvLife (qui fonctionne sur les territoires des SAMU des Hauts-de-France, de Paris et de Lyon) permet de localiser la victime et les quatre personnes les plus proches susceptibles d'intervenir pour pratiquer les gestes de premiers secours et ramener le défibrillateur automatique externe le plus proche.

La loi n° 2020-840 du 3 juillet 2020 a créé le statut de citoyen sauveteur. Il concerne « quiconque porte assistance de manière bénévole à une personne en situation apparente de péril grave et imminent » (article L. 721-1 du Code de la sécurité intérieure). Ce statut de collaborateur occasionnel du service public permet au citoyen sauveteur d’être exonéré de toute responsabilité civile lorsqu'il résulte un préjudice du fait de son intervention (sauf en cas de faute lourde ou intentionnelle de sa part).

 

Quelles sont les manœuvres pour assurer la réanimation cardiopulmonaire ?

La réanimation cardiopulmonaire se déroule en 3 phases :

  • la libération des voies aériennes supérieures,
  • la ventilation artificielle,
  • le massage cardiaque.

La libération des voies aériennes supérieures

La première phase consiste à libérer les voies aériennes de la victime.

Il faut tout d'abord ôter tout ce qui pourrait gêner la respiration : dégrafer un col de chemise trop serré, enlever une cravate, enlever une veste trop près du corps...

Il faut ensuite vérifier que rien ne gêne la respiration au niveau de la bouche (dentiers, corps étrangers...).

Pour faciliter le passage de l'air, il faut ensuite « ouvrir » les voies aériennes supérieures en basculant la tête de la victime en arrière :

  • Pour cela, une main du secouriste est placée sur le front de la victime alors que l'index et le majeur de l'autre main sont placés au niveau de la pointe du menton.
  • La main qui est sur le front appuie et pousse doucement la tête en arrière, les doigts sous le menton tirent la tête vers le haut.

Cette manœuvre permet de libérer les voies aériennes et de laisser passer l'air.

La ventilation artificielle

Lors de la ventilation artificielle, le secouriste insuffle de l'air expiré à la victime soit en pratiquant du bouche-à-bouche ou du bouche à nez.

  • Pour pratiquer le bouche-à-bouche, le secouriste se place à côté de la victime et obstrue le nez de la victime en le pinçant entre son pouce et son index pour éviter que l'air insufflé ne ressorte au niveau du nez.
  • Il maintient la tête de la victime en arrière en plaçant une main sur son front et en soulevant son menton grâce à l'autre main.
  • Le secouriste après avoir pris une inspiration, plaque sa bouche contre celle de la victime pour lui insuffler l'air qu'il va expirer.

L'insufflation dure environ deux secondes et on voit qu'elle est efficace lorsque le thorax de la victime se soulève.

Pour pratiquer le bouche à nez, le secouriste maintient la bouche de la victime fermée et insuffle l'air au niveau du nez de la victime.

Lors de la réanimation cardiopulmonaire, il est recommandé d'alterner ventilation artificielle et massage cardiaque au rythme de 2 insufflations pour 30 compressions thoraciques. C'est-à-dire qu'après avoir pratiqué 2 insufflations (soit par bouche à bouche soit par bouche à nez), il faut tout de suite attaquer le massage cardiaque et réaliser 30 compressions puis de nouveau recommencer les insufflations... jusqu'à l'arrivée des secours.

Entre le massage cardiaque et la ventilation artificielle, il faut vérifier si le cœur de la victime est reparti en cherchant son pouls :

  • Pour cela, le secouriste place son majeur et son index au niveau du poignet de la victime, dans le prolongement du pouce au niveau de l'artère radial (la paume de la main de la victime est tournée vers le haut).
  • En absence de pouls, il faut continuer la réanimation cardiopulmonaire.

Le massage cardiaque

Le massage cardiaque a pour but de faire redémarrer la circulation sanguine. Il s'effectue en pratiquant des compressions au niveau du thorax de la victime.

Lors de la réanimation cardiopulmonaire, le massage cardiaque s'effectue en alternance avec la respiration artificielle, tout en évitant de perdre trop de temps entre les deux manœuvres.

Nous pouvons, si vous le souhaitez, vous mettre en relation avec un ou plusieurs spécialistes de votre région. Ils pourront réaliser un devis gratuit et sans engagement.

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