Un mouvement brusque d'avant en arrière de la tête et voilà qu'apparaissent des douleurs au niveau du cou, qui irradient petit à petit aux alentours.
L'entorse des cervicales, souvent bénigne, doit être traitée de façon adaptée pour éviter son évolution vers des douleurs chroniques. Le point maintenant.
Entorse des cervicales : le "coup du lapin"
L'entorse des cervicales correspond à une lésion des ligaments qui maintiennent les sept vertèbres présentes au niveau du cou. Elle est également appelée :
- « coup du lapin » ;
- ou « whiplash », terme anglais plus approprié signifiant traumatisme cervical « en coup de fouet ».
Elle apparaît en cas de choc, lorsque la tête est brusquement projetée vers l'arrière, provoquant une hyperextension du cou, et/ou vers l'avant, produisant alors une hyperflexion.
Elle se produit par exemple :
- lors d'un accident de la route, notamment en cas de choc à l'arrière du véhicule, même à faible vitesse ;
- au cours d'une pratique sportive, suite à un placage au rugby, un plongeon, une chute de cheval.
Symptômes d'une entorse des cervicales
Une entorse des cervicales se manifeste par différents symptômes :
- une douleur localisée au niveau de la lésion, qui apparaît dans les heures suivant le choc ;
- des douleurs irradiantes, qui se propagent dans l'ensemble du cou, au niveau des épaules, du dos ; elles s’étendent parfois aux bras, qui présentent parfois des signes de faiblesse ;
- une raideur de la nuque, qui limite certains mouvements ;
- des maux de tête.
Elle guérit généralement en 4 à 6 semaines. Mais dans certains cas, elle devient chronique, évoluant sur plusieurs mois, les patients ressentent alors :
- des sensations de déséquilibre, d'étourdissement ;
- des troubles visuels (flou temporaire, difficulté d’accommodation) et/ou auditifs ;
- des troubles de la concentration et de mémorisation ;
- des difficultés de sommeil...
À noter : les entorses cervicales sont dans la plupart des cas bénignes, associées à un étirement des ligaments, mais il arrive que des entorses graves se produisent, avec rupture de ces derniers. Elles peuvent conduire à un écrasement de la moelle épinière et entraîner une paralysie.
Quels examens en cas d'entorse ?
En cas de douleurs et de raideurs consécutives à un coup du lapin, et si le patient présente des troubles neurologiques (fourmillements dans les doigts, faiblesse des bras...), une radio permet de s'assurer de l'absence de fracture ou de luxation des vertèbres, éventuellement complétée par un IRM.
Traitements d'une entorse cervicale
En cas d'entorse cervicale bénigne, il est conseillé de ne pas immobiliser la nuque avec une minerve mais au contraire de solliciter les muscles pour éviter l'apparition des formes chroniques des douleurs cervicales. Il faut éviter l'apposition de compresses chaudes ou la réalisation de massages.
Un traitement médicamenteux, à base d'anti-inflammatoires, de décontractants musculaires ou d'antalgiques permet de soulager les symptômes. Des séances de kinésithérapie peuvent être menées.
Bon à savoir : les décontractants musculaires entraînent une somnolence, il est donc préférable de les prendre au moment du coucher.
En cas d'entorse grave, une immobilisation à l'aide d'une orthèse adaptée est nécessaire et la chirurgie parfois indispensable. Elle prend alors la forme d'une arthrodèse, intervention visant à fixer les vertèbres entre elles.
Pour aller plus loin :
- Lisez sans plus attendre notre page consacrée aux cervicalgies.
- Découvrez notre fiche pratique : éviter et soulager un torticolis.
- Attention aux douleurs du cou chez l’enfant.