Il existe un grand nombre de vaccins : certains sont obligatoires, d'autres sont facultatifs, mais conseillés.
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En France : une législation en termes de vaccination
La vaccination est un des axes majoritaires de la santé publique.
En France, la législation est telle que certains vaccins sont obligatoires et effectués de manière systématique chez les jeunes enfants. C'est le cas pour :
- la diphtérie ;
- la poliomyélite ;
- le tétanos.
Ces vaccins sont effectués entre 2 et 11 mois : trois injections sont nécessaires, puis des rappels effectués à 6 ans, puis tous les 10 ans.
Afin que les parents suivent cette obligation, l'État a mis en place un calendrier de vaccination, qui permet un suivi simplifié de ces démarches.
La compétence des infirmiers, pharmaciens (sur présentation d'une ordonnance et s'ils ont suivi la formation nécessaire) et sages-femmes a été étendue en matière de vaccination chez l'adulte (plus de 16 ans) et de prescription de vaccins par le décret n° 2022-610 du 21 avril 2022 et le décret n° 622-611 du 21 avril 2022.
À noter : les campagnes de vaccination ont permis de diminuer la prévalence de ces maladies (et même les éradiquer) dans certaines régions du globe.
Des vaccins recommandés qui deviennent obligatoires
À côté de ces campagnes obligatoires, certains vaccins étaient recommandés pour se prémunir de maladies invalidantes. Néanmoins, 8 nouveaux vaccins jusqu'ici recommandés sont devenus obligatoires le 1er janvier 2018.
Il s'agit de ceux contre :
- l'hépatite B ;
- le pneumocoque et le méningocoque C (bactérie causant de nombreuses maladies telles que la méningite) ;
- la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) ;
- la coqueluche ;
- l'Haemophilus influenzae.
Rendus obligatoires, tous ces vaccins sont pris en charge à 65 % par la Sécurité sociale (excepté le ROR qui est remboursé à 100 %) et à 35 % par les mutuelles. La gratuité est appliquée dans les centres de vaccination pour les personnes sans mutuelle.
À noter : les sages-femmes peuvent prescrire et administrer tous ces vaccins chez tous les enfants et adolescents (de la naissance jusqu’à 15 ans inclus). Les infirmiers restent à même d’administrer tout vaccin sur prescription médicale.
Les sanctions pénales et amendes prévues pour les parents ne vaccinant pas leur enfant sont supprimées. Pour autant, « il existe déjà une mesure pénale plus globale qui expose les patients qui ne protègent pas suffisamment leurs enfants (deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende). [...] Cela veut dire que si un enfant, un jour, est atteint d'un handicap car il n'a pas été vacciné, il peut se retourner contre ses parents ».
Par ailleurs, les vaccins sont nécessaires et exigibles pour que l'enfant puisse être admis en collectivité (crèche, école, garderie, colonie de vacances, centres de loisirs, etc.). Le maintien de l'enfant en collectivité est désormais subordonné à la justification chaque année de la réalisation des vaccinations obligatoires (décret n° 2019-137 du 26 février 2019, venu compléter l'article R. 3111-8 du Code de la santé publique). Les vérifications ont lieu sur présentation du carnet de vaccination depuis le 1er juin 2018. De plus, le non-respect des obligations vaccinales par les parents est un motif de démission légitime pour les assistants maternels, c’est-à-dire ouvrant droit aux allocations chômage (décret n° 2019-797 du 26 juillet 2019).
Bon à savoir : les vaccins étant combinés pour protéger contre plusieurs valences à la fois, il est très difficile pour un enfant allergique au vaccin contre la coqueluche d'être normalement vacciné contre les autres valences. C'est pour ces enfants, s'ils sont âgés de 6 mois à 6 ans, que peut être délivré le vaccin DT adsorbé (le médecin prescripteur doit en faire la demande en remplissant un formulaire spécifique).
À noter : le décret n° 2019-112 du 18 février 2019 élargit les missions des services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé Ces services peuvent désormais assurer la prescription et la réalisation de vaccinations dans le respect du calendrier des vaccinations en vigueur (article D. 714-21 du Code de l'éducation).
Vaccins restant recommandés
D'autres vaccins restent simplement recommandés :
- la tuberculose (BCG) : le vaccin n'est plus obligatoire depuis 2007 (le vaccin BCG AJVaccines® est le seul vaccin contre la tuberculose actuellement commercialisé en France – disponible depuis le 3 juin 2019 – mais son accessibilité est réservée aux collectivités publiques) ;
- la rage (contractée après la morsure d'un animal) ;
- la grippe :
- à partir de 1 mois,
- surtout après 65 ans,
- chez les professionnels exposés dans le cadre professionnel aux virus porcins et aviaires
- chez tous les mineurs de 2 à 17 ans (source : Haute Autorité de Santé, 9 février 2023) ;
- la varicelle (surtout chez la femme enceinte) ;
- l'HPV (papillomavirus) chez les jeunes filles entre 11 et 14 ans (deux doses à 6 mois d'intervalle);
- la coqueluche chez la femme enceinte, à partir du deuxième trimestre de grossesse ;
- les infections invasives à méningocoques (IIM) de sérogroupe B par Bexsero® chez l’ensemble des nourrissons ou Trumenba® à partir de 10 ans (la vaccination n’est pas recommandée pour les sujets contacts de cas sporadiques d’IIM B).
Bon à savoir : la Haute Autorité de Santé recommande d'étendre la vaccination anti-HPV aux garçons de 11 à 14 ans. Elle devrait être intégrée au calendrier vaccinal de 2020.
Ces vaccins sont proposés aux parents et même si la plupart acceptent, certains refusent car étant contre la vaccination pour diverses raisons.
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