Reconnaître et réagir face à un AVC

Sommaire

L'accident vasculaire cérébral est en fait un infarctus ou une hémorragie au niveau du cerveau. Cet accident est causé par une lésion neurologique subite d'origine vasculaire.

Les symptômes arrivent très rapidement et peuvent causer des séquelles importantes, voire la mort. Il est donc vital de réagir dès les premiers signes de façon efficace.

 

 

1. Prévenir les secours

Les signes de l'AVC apparaissent toujours subitement et sont des indices précieux pour gagner du temps. Avant toute chose, si vous êtes victime ou si vous êtes en présence d'une personne victime d'un AVC, prévenez immédiatement le 15 d'un téléphone fixe, le 112 d'un portable ou le 114 (numéro d’appel d’urgence pour les sourds et malentendants, accessible par SMS, fax, l’application « Urgence 114 » ou le site internet www.urgence114.fr).

Vous leur donnerez :

  • le numéro de téléphone d'où vous appelez ;
  • votre nom et celui du malade ;
  • l'adresse où vous vous trouvez avec le malade (n'oubliez pas les codes, étages, toute précision utile).

Vous lui décrirez les symptômes constatés ainsi que l'heure à laquelle l'accident a débuté. Ne raccrochez pas tant que votre interlocuteur ne vous l'a pas demandé.

2. Symptômes de l'AVC

Ressentir un seul ou plusieurs de ces symptômes doit faire penser à un AVC :

  • faiblesse ou paralysie d'un bras et/ou d'une jambe, engourdissement d'un côté du visage ;
  • trouble de la parole : difficultés à parler, à articuler, à lire, à comprendre ;
  • trouble de la vision : cécité d'un œil ou des 2 yeux, vision double, ou perte de la moitié du champ visuel des 2 yeux en même temps ;
  • perte d'équilibre, par exemple instabilité à la marche ;
  • maux de tête violents et inhabituels.

Bon à savoir : les nourrissons, enfants et adolescents peuvent eux aussi être victimes d’un AVC et ils présentent dans ce cas des symptômes similaires.

3. Si vous êtes seul(e)

Votre premier geste doit être d'appeler les secours : mieux vaut se tromper plutôt que d'être pris(e) en charge trop tardivement. Administré dans les 3 heures suivant les premiers symptômes, le traitement (la thrombolyse) peut limiter, voire éviter les séquelles. En effet, cette technique diminue de 10 % les risques de décès et handicap. De plus, depuis 2015, la thrombectomie diminue de 20 % les risques de décès et handicap.

Vous pouvez également appeler une personne qui sera rapidement chez vous et pourra vous accompagner. En attendant les secours, rester assis ou allongé.

Si ces signes disparaissent quelques minutes après leur apparition :

  • vous avez sûrement fait ce que l'on appelle un accident ischémique transitoire (AIT) ;
  • le risque de faire un AVC dans les 24 heures est élevé après ;
  • il est important de consulter d'urgence malgré tout.

4. Si vous êtes accompagné(e)

L'accompagnant peut procéder à quelques vérifications rapides :

  • demandez à la personne concernée de lever les 2 bras : en cas d'AVC, un bras peut pendre plus que l'autre ;
  • tendez vos bras vers la victime et demandez-lui de serrer vos mains : si la pression est moins forte d'un côté c'est un signe ;
  • demandez à la personne de sourire, de serrer les dents, de tirer la langue : une asymétrie au niveau du visage est caractéristique de l'AVC ;
  • faites parler la personne, posez-lui des questions, ou faites-lui répéter une phrase simple pour voir si des troubles du langage sont apparus.

Notez tout, ainsi que l'heure à laquelle vous remarquez ces signes.

En attendant les secours, installez la victime confortablement, et parlez-lui calmement.

Plus d'infos sur les premiers gestes qui sauvent :

Ces pros peuvent vous aider