Reconnaître et réagir face à un infarctus du myocarde

Sommaire

Un infarctus du myocarde est une mort soudaine d'une partie des cellules musculaires du cœur.

Également appelé « crise cardiaque », l'infarctus est provoqué par l'arrêt de l'irrigation des cellules suite au bouchage d'une artère. L'oxygène apporté par le sang ne les atteint plus.

1. Symptômes d'un infarctus du myocarde

Le principal signe de l'infarctus du myocarde est la survenue d'une intense douleur dans la poitrine comme si on la serrait très fort. Cette douleur peut irradier jusque dans la mâchoire et dans les bras. Elle peut s'accompagner :

  • d'un essoufflement ;
  • de nausées ;
  • d'angoisse ;
  • de sueurs ;
  • de pâleur.

Si cette douleur ne cesse pas au repos et ne diminue pas au-delà de 15 minutes, il faut consulter d'urgence.

Attention, chez les femmes, les diabétiques et les personnes âgées, la douleur peut être minime, voire absente. Les signes à prendre en compte sont alors l'essoufflement, une fatigue inhabituelle et soudaine et des sensations bizarres dans le bras gauche ou un malaise.

Il existe par ailleurs des infarctus du myocarde dits silencieux qui ne s'accompagnent pas des symptômes classiques de l'IDM. Ils représentent près de 50 % des infarctus du myocarde chez les personnes à risque et ils s'associent à un risque élevé de décès dans les années qui suivent. La seule façon d'anticiper ce type d'IDM est de réaliser un électrocardiogramme (ECG) sur lequel on pourra observer une onde Q de nécrose.

2. Réagir rapidement

Si vous êtes seul(e) au moment où les symptômes surviennent, appelez le 15 d'un téléphone fixe ou le 112 d'un portable le plus rapidement possible. Mieux vaut se tromper que de tarder à être pris(e) en charge.

Bon à savoir : le 114 est le numéro d’appel d’urgence pour les sourds et malentendants, accessible par SMS, fax, l’application « Urgence 114 » ou le site internet www.urgence114.fr.

Si vous vous trouvez avec une personne victime de ces symptômes, appelez les secours le plus rapidement possible. Vous leur donnerez :

  • le numéro de téléphone d'où vous appelez ;
  • le nom du malade et le vôtre ;
  • l'adresse où vous vous trouvez avec le malade (n'oubliez pas les codes, étages, et toute précision utile).

Vous décrirez les symptômes constatés ainsi que l'heure à laquelle l'accident a débuté. Ne raccrochez pas tant que votre interlocuteur ne vous l'a pas demandé.

Le traitement doit être administré au plus vite pour éviter de lourdes conséquences.

Bon à savoir : dans le cadre d’une sensibilisation de la population aux gestes de premiers secours, un arrêté du 30 juin 2017 (modifié par arrêté du 17 juillet 2019) a institué une sensibilisation aux « gestes qui sauvent » (GQS) par les services d'incendie et de secours, ainsi que par certaines associations agréées et par les organismes habilités à la formation aux premiers secours. Cette sensibilisation, qui donne lieu à la délivrance d'une attestation, est dispensée en présentiel, sur une durée de deux heures et a notamment pour objet l’acquisition des connaissances nécessaires pour réagir face à une victime en arrêt cardiaque et pour utiliser un défibrillateur automatisé externe. De même, depuis le 21 avril 2021, les salariés peuvent bénéficier, avant leur départ volontaire à la retraite, d'une sensibilisation à la lutte contre l'arrêt cardiaque et aux gestes qui sauvent proposée par l’employeur.

3. Soutenir le malade

En attendant les secours, le malade ne doit pas bouger, marcher, ou faire des efforts :

  • placez-le de façon à ce que le haut du corps soit légèrement surélevé sur un plan dur ou sur le sol, avec des coussins ou une couverture roulée sous la nuque ;
  • dégrafez ses vêtements ainsi que cravate, soutien-gorge et tout ce qui serre ;
  • parlez-lui pour le rassurer ;
  • ne lui donnez pas de médicament sans indications des secours.

Si la victime est inconsciente et qu'elle ne respire pas, elle a probablement fait un arrêt cardiaque. Après avoir appelé les secours, et s'ils vous y ont autorisé, vous pouvez :

  • réaliser un massage cardiaque si vous y avez été formé ;
  • utiliser un défibrillateur : il y en a désormais dans les lieux publics.

Bon à savoir : depuis mars 2018, l’application pour smartphone SauvLife fonctionne auprès des SAMU du Nord, de Paris et de Lyon. Cette application gratuite localise la victime et les 4 personnes enregistrées les plus proches susceptibles d'intervenir. Elles reçoivent un message qui indique aux deux premières l'endroit où se trouve la victime pour pratiquer le plus tôt possible un massage cardiaque. Les deux autres personnes sont dépêchées pour aller chercher le défibrillateur automatique externe le plus proche.

Des clefs en plus pour agir au plus vite et dans les meilleures conditions :

Ces pros peuvent vous aider