
On appelle syndrome coronarien aigu l’obstruction d’une ou plusieurs artères du cœur appelées coronaires. Quels sont les symptômes d’un syndrome coronarien aigu ? Comment soigne-t-on un syndrome coronarien aigu ? Que faire en cas de signes d’un syndrome coronarien aigu ? Que peut-on faire pour prévenir le syndrome coronarien aigu ?
Qu’est-ce que le syndrome coronarien aigu ?
Un syndrome coronarien aigu, aussi connu sous le nom de SCA ou d’insuffisance coronarienne, correspond au fait qu’une ou plusieurs artères du cœur, qu’on appelle les artères coronaires, se bouchent ou se rétrécissent de sorte que la vascularisation est fortement réduite.
Il provoque une douleur persistante. Une complication du syndrome coronarien est un infarctus du myocarde dans la mesure où au-delà de six heures, la partie du cœur où la circulation sanguine a été interrompue, risque une nécrose (mort des tissus).
Bon à savoir : la différence entre un syndrome coronarien aigu et une crise d’angor (aussi connue sous le nom d’angine de poitrine) est que la douleur persiste dans le cas du syndrome coronarien aigu, malgré l’arrêt de son facteur déclenchant (sport, froid, stress, prise de médicament…).
Quels sont les symptômes d’un syndrome coronarien aigu ?
Les symptômes d’un syndrome coronarien aigu peuvent être :
- une douleur dans le thorax (douleur violente, intense et prolongée derrière le sternum) ;
- une sensation d’être dans un étau qui serre et broie la cage thoracique ;
- une douleur étendue au dos, à la mâchoire, aux épaules, au bras, à la main gauche, à l’estomac ;
- un sentiment d’angoisse et d’oppression ;
- des difficultés à respirer.
Diagnostic et traitement du syndrome coronarien aigu
Diagnostic
Le diagnostic d’un syndrome coronarien aigu est posé après réalisation d’un électrocardiogramme (aussi connu sous le nom d’ECG) ainsi que des analyses sanguines pour vérifier le taux de troponine dans le sang.
À noter : en cas de SCA, la mortalité à un an peut être jusqu'à doublée chez les personnes souffrant d'anémie. Plus les taux initiaux d’hémoglobine sont bas, plus le risque est élevé.
Traitements
Un syndrome coronarien aigu doit être pris en charge en urgence. En général, une hospitalisation en soins intensifs de cardiologie est nécessaire.
Pour déboucher une artère coronaire, plusieurs types d’interventions sont possibles :
- une fibrinolyse (qui consiste à dissoudre le caillot) ;
- une coronaroplastie avec pose d’un stent ;
- un pontage coronarien.
Bon à savoir : pour les patients faisant l’objet d’une réadaptation cardiaque à la suite d'un pontage coronarien ou d'une angioplastie coronaire, une approche basée sur le yoga pourrait être une option, d'autant que celle-ci s'accompagnerait de moins de réhospitalisations pour cause cardiovasculaire.
Types de syndrome coronarien aigu
Syndrome coronarien aigu ST+
Un syndrome coronarien aigu ST+ correspond à un syndrome coronarien aigu dit « avec sus-décalage du segment ST ». Un syndrome coronarien aigu ST+ peut être considéré comme un infarctus aigu du myocarde.
Syndrome coronarien aigu ST-
Un syndrome coronarien aigu ST- correspond à un syndrome coronarien aigu dit « sans sus-décalage du segment ST ». Un syndrome coronarien aigu ST- peut être considéré comme un angor instable.
Syndrome coronarien aigu : causes d’une artère coronaire bouchée
La diminution de la vascularisation par les artères coronaires peut être due à :
- une formation de caillot de sang appelé thrombus ;
- une réduction inhabituelle du diamètre de l’artère coronaire (à cause d'une calcification de l'artère notamment).
Comment prévenir un syndrome coronarien aigu ?
La prévention d’un syndrome coronarien aigu peut consister en :
- une limitation de la sédentarité en pratiquant une activité physique régulière ;
- une alimentation riche en fruits et légumes pour protéger le cœur et les vaisseaux sanguins ;
- une prise d’aspirine pour augmenter la fluidité du sang.
Bon à savoir : quel que soit le niveau de risque génétique, l’absence de tabagisme, d’obésité, la pratique d’une activité physique régulière et une alimentation saine sont associés à une diminution globale de plus de 40 % du risque d’accident coronarien.